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Mark Carney devrait-il garder le pipeline Trans Mountain ?
Mark Carney devrait-il garder le pipeline Trans Mountain ?

La Presse

time11 hours ago

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Mark Carney devrait-il garder le pipeline Trans Mountain ?

Pour marquer la rupture avec son prédécesseur Justin Trudeau depuis son arrivée au pouvoir, le premier ministre Mark Carney a aboli la taxe sur le carbone pour les particuliers, annulé la hausse du taux d'inclusion de la taxe sur le gain en capital et décrété la fin de la taxe sur les services numériques. Mais le gouvernement Carney n'a pas l'intention de déroger du plan de privatisation du pipeline Trans Mountain du précédent gouvernement, même si certains experts estiment qu'il serait préférable aujourd'hui de conserver cette infrastructure dont la construction a coûté 34 milliards de dollars au Trésor fédéral. Récemment, le débat a fait rage au sujet de l'avenir de ce pipeline, qui est entré en service en mai 2024 et qui a permis notamment de réduire d'une manière marquée l'écart entre le prix du pétrole albertain et les cours internationaux. Des experts estiment que ce pipeline doit demeurer dans le giron public et devenir un joyau pour Ottawa au même titre qu'Hydro-Québec l'est devenu pour le Québec. Même le président-directeur général de Trans Mountain, Mark Maki, invite le fédéral à la plus grande prudence avant de procéder à sa vente. Or, le gouvernement Carney maintient la politique de l'ancien gouvernement Trudeau, à savoir qu'il souhaite privatiser le tout lorsque les astres seront bien alignés. « Le pipeline Trans Mountain a grandement contribué à notre secteur énergétique et à notre économie, tout en renforçant la position du Canada comme producteur d'énergie sûr et fiable sur la scène mondiale – un rôle dont nous comptons pleinement tirer parti en ouvrant nos ressources naturelles à de nouveaux marchés », a indiqué le ministère des Finances dans une déclaration écrite à La Presse. « Cela dit, le gouvernement n'a pas l'intention de rester propriétaire du pipeline à long terme et envisagera un processus de cession, au moment opportun, afin de maximiser le rendement de l'investissement des Canadiens dans cet actif et d'appuyer les priorités énergétiques et économiques du Canada », a ajouté le ministère. Une vente à 30 milliards Selon l'économiste Ian Lee, professeur associé à la Sprott School of Business de l'Université Carleton, à Ottawa, la privatisation de Trans Mountain demeure la meilleure option. Certes, il était tout indiqué d'utiliser les fonds publics pour mener à bien le projet d'expansion du pipeline pour en tripler la capacité après le désistement de la société Kinder Morgan en 2018. PHOTO JONATHAN HAYWARD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Tuyaux entreposés près de Hope, en Colombie-Britannique, en prévision du projet d'expansion du pipeline Trans Mountain en 2020 Aujourd'hui, il serait malavisé, selon lui, que le gouvernement fédéral en demeure propriétaire à long terme, rappelant que l'ancien gouvernement de Brian Mulroney avait lancé une série de privatisations de sociétés d'État dans les années 1980 comme Petro-Canada et Air Canada, entre autres, qui ont été bénéfiques. « Ce pipeline devrait être privatisé. Le gouvernement fédéral a d'ailleurs besoin de beaucoup de revenus par les temps qui courent. Et la vente de ce pipeline pourrait rapporter au bas mot au moins quelque 30 milliards de dollars », a-t-il fait valoir en entrevue. Le prix de la patience Or, selon le PDG de Trans Mountain, la patience pourrait rapporter plus de dividendes, d'autant que le Canada est dans la ligne de mire tarifaire de Donald Trump depuis six mois et que le secteur de l'énergie n'est pas épargné. Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, en mars, M. Maki a indiqué que la construction de nouveaux pipelines semble être dans les cartons des dirigeants politiques tant à Ottawa que dans certaines provinces comme l'Alberta, la Saskatchewan et l'Ontario, et que Trans Mountain, en tant que société d'État fédérale, pourrait mettre son expertise à contribution. « S'il y a une volonté et un alignement national sur la nécessité de développer des corridors d'infrastructure, il n'y a pas d'urgence, et cela pourrait bien être dans l'intérêt primordial du pays [de ne pas vendre le pipeline], a affirmé M. Maki à Radio-Canada. PHOTO CHRIS HELGREN, ARCHIVES REUTERS Trois postes d'amarrage au terminal maritime du projet Trans Mountain à Westridge, en Colombie-Britannique Le professeur émérite de l'Université du Manitoba Aftab Mufti fait aussi partie de ceux qui croient que le gouvernement fédéral possède un joyau stratégique au moment où le gouvernement Carney ambitionne de faire du Canada une superpuissance énergétique. « Plutôt que de nous départir d'une infrastructure essentielle, nous devrions accroître notre présence publique dans le secteur », a-t-il affirmé dans un texte d'analyse publié sur le site de nouvelles Le maintien, voire la construction, de pipelines vers les côtes ouest et est non seulement renforce notre indépendance énergétique, mais ouvre également des corridors stratégiques vers les marchés internationaux. Aftab Mufti, professeur émérite de l'Université du Manitoba, sur le site « Ces pipelines peuvent être exploités dans un souci de surveillance environnementale, de partenariat avec les Autochtones et de rentabilité publique à long terme », a-t-il ajouté. « La propriété publique n'est pas synonyme d'inefficacité ni d'entrave à l'innovation privée. En réalité, une infrastructure publique stable, prévisible et génératrice de revenus offre souvent la sécurité que recherchent les investisseurs et les innovateurs. Nous l'avons constaté dans des secteurs comme l'électricité et les transports en commun. Pourquoi pas dans les pipelines et le traitement de l'énergie ? », a-t-il aussi avancé.

Les conservateurs restent en tête des collectes de fonds, malgré un ralentissement
Les conservateurs restent en tête des collectes de fonds, malgré un ralentissement

La Presse

time6 days ago

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Les conservateurs restent en tête des collectes de fonds, malgré un ralentissement

Les conservateurs restent en tête des collectes de fonds, malgré un ralentissement (Ottawa) Les conservateurs continuent de récolter plus de dons que tout autre parti politique fédéral, mais leurs collectes de fonds ont diminué depuis les élections du printemps. Sarah Ritchie La Presse Canadienne Les conservateurs ont récolté un peu plus de 9,1 millions au cours du trimestre terminé en juin, grâce aux dons de plus de 82 681 personnes. Ce chiffre a dépassé celui des libéraux, qui ont récolté 7,7 millions auprès de plus de 116 000 donateurs. Ces nouveaux chiffres portent le total du parti au pouvoir au premier semestre de cette année à un peu plus de 21,3 millions, soit déjà plus que son total de 14 millions de $ en 2024. Le parti du premier ministre Mark Carney compte également beaucoup plus de donateurs que les libéraux lors de la dernière année de chefferie de Justin Trudeau. En 2024, le parti a enregistré des dons de 27 661 personnes au premier trimestre, passant à 33 609 au trimestre se terminant en décembre. M. Trudeau a annoncé son intention de démissionner début janvier, et la course à la direction du Parti libéral qui a suivi a suscité beaucoup d'attention et de financement, avec 156 489 dons au premier trimestre de 2025. Pour les conservateurs, il s'agit toutefois d'une forte baisse par rapport à leur campagne de financement préélectorale, qui avait permis de récolter 28 millions auprès de 148 676 donateurs au cours des trois premiers mois de l'année. Le parti de Pierre Poilievre est une véritable machine de la collecte de fonds depuis son arrivée à la direction en 2022, établissant un record de collecte de fonds pour un parti politique en 2024, avec 42 millions récoltés. Le parti a également investi massivement en publicité, en déplacements et en sondages, et ses dépenses totales ont atteint près de 50 millions l'an dernier. Le chef conservateur n'a pas réussi à conserver son siège aux élections d'avril et se présente à une élection partielle dans la circonscription rurale albertaine de Battle River–Crowfoot. Les électeurs se rendront aux urnes le 18 août. Les conservateurs ont été le seul grand parti à soumettre ses états financiers de 2024 à Élections Canada avant la date limite. Ces chiffres ont été publiés en juillet. Élections Canada a indiqué que les autres partis avaient obtenu un délai supplémentaire. Les chiffres du Nouveau Parti démocratique (NPD) sont restés stables cette année, avec 38 149 personnes ayant donné 1,9 million au parti au cours du dernier trimestre. Le parti avait recueilli 1,8 million auprès de 37 538 donateurs au cours des trois premiers mois de 2025. Les néo-démocrates ont perdu leur statut de parti officiel lors des élections d'avril, et les stratèges politiques ont prévenu qu'ils se trouvaient dans une situation financière difficile, avec des prêts à rembourser et beaucoup moins de fonds provenant d'Élections Canada. Le Bloc québécois, dont le nombre de sièges a été réduit à 22, contre 33 avant les élections, a recueilli 674 590 $ au deuxième trimestre auprès de 4502 donateurs. Le Parti vert a recueilli un peu plus d'un million, grâce aux contributions de 14 512 personnes. Il s'agit d'une augmentation par rapport au premier trimestre, où le parti avait recueilli 818 000 $ et compté 5181 donateurs. La chef Elizabeth May a été la seule verte à remporter un siège à la Chambre des communes en avril.

Accès aux soins, immigration francophone, culture... Le Canada loin de certaines idées reçues
Accès aux soins, immigration francophone, culture... Le Canada loin de certaines idées reçues

Le Figaro

time30-07-2025

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Accès aux soins, immigration francophone, culture... Le Canada loin de certaines idées reçues

ANALYSE - Forte terre d'immigration sous les mandats de Justin Trudeau, le Canada a diminué ses quotas d'immigrants depuis 2024, mais il n'a pas pour autant fermé ses frontières. L'année 2024 a été une année charnière dans le domaine migratoire au Canada. Après des années de forte immigration, au cours desquelles le nombre d'immigrants annuels a presque doublé en 10 ans, l'ex-premier ministre Justin Trudeau, sous pression, a entamé l'an dernier une importante réduction de ses cibles de nouveaux arrivants. En 2025, Ottawa a prévu d'accueillir 395.000 résidents permanents, soit 21 % de moins par rapport à 2024. Toutes les catégories de nouveaux venus sont concernées. Les 305.900 nouveaux permis d'études représenteront 10 % de moins que l'année précédente, et les nouveaux travailleurs temporaires, 16 % de moins. Dépassés par les arrivées, les services publics ne répondaient plus, et ils sont toujours à la peine. Les prix de l'immobilier, des loyers, se sont envolés. La crise migratoire a déstabilisé la vie des Canadiens, mais aussi des nouveaux arrivants. À lire aussi Immigration: le virage du Canada sur les travailleurs étrangers Publicité « Le legs de Justin Trudeau sera d'avoir détruit le consensus canadien sur l'immigration », a titré l'an dernier le quotidien de référence The Globe and Mail. Si le Canada s'est déchiré sur cette question, c'est parce que leur nombre est passé, entre 2013 et 2023, de 259.000 à 465.000. Mais c'est surtout le nombre d'immigrants temporaires qui, en atteignant plus de trois millions — qu'il s'agisse de travailleurs ou d'étudiants étrangers —, a posé un problème. Entre 2015 et 2025, la population canadienne est passée de 35 millions d'habitants à 41 millions. Une explosion démographique difficilement gérable, due à l'immigration. Le Canada a, pendant des décennies, sélectionné son immigration en fonction de ses capacités d'intégration. Et le pays revient aujourd'hui à cette logique. Voilà pour le constat et les «mauvaises nouvelles». Toujours un pays d'opportunité Mais le resserrement de la politique migratoire ne signifie pas la fin du rêve canadien. D'une part, parce que l'explosion migratoire ne s'est pas retournée contre les immigrants. Les Français peuvent toujours y étudier, trouver du travail ou entreprendre. « Il est clair que nous aurions pu accueillir beaucoup plus d'étudiants étrangers sur notre campus cette année, mais les Français sont acceptés sans problèmes par les services d'immigration québécois », confie la directrice d'un établissement d'enseignement supérieur montréalais, qui requiert l'anonymat. À lire aussi Trafic de drogue, immigration clandestine... Donald Trump veut punir le Mexique, la Chine et le Canada avec des taxes D'autre part, parce que, malgré la diminution du nombre de permis d'études, il est important de relativiser, car le Québec reçoit toujours beaucoup d'étudiants étrangers. La province accueillait ainsi 50.000 étudiants étrangers en 2014, et 120.000 en 2023. Les universités canadiennes anglaises, même si leurs quotas de permis d'étude ont diminué, accueillent encore beaucoup d'étrangers. Elles sont des entreprises dont le financement dépend en grande partie des droits de scolarité versés par des étudiants étrangers. De fait, plus ces derniers sont nombreux, plus les universités sont prospères. Publicité Anglophones versus francophones Il est très important de faire la part des choses, au Canada, entre immigration francophone et immigration non francophone. Il y a toujours eu beaucoup de non-dits. La question de l'immigration francophone hors Québec est toujours un sujet sensible. Les communautés fondatrices du Canada, Anglais et Français, se sont longtemps affrontées sur ce thème, les francophones reprochant au gouvernement fédéral de privilégier une immigration anglophone ou allophone. Pour la première fois, en 2024, Ottawa a rempli ses engagements d'immigration francophone hors Québec, et les a même dépassés, avec 7,2% de francophones, contre 6 % en 2024. Non sans assouplir ses règles d'admission. Selon le ministère de l'Immigration, en 2023, le programme de mobilité francophone a été élargi afin de permettre aux employeurs canadiens de proposer des offres d'emploi aux candidats admissibles qui maîtrisent modérément le français, à l'exclusion des postes du secteur agricole primaire. Bref, des immigrants qui parlent un peu français sont considérés francophones. Nous sommes sur des cultures assez différentes ici au Canada par rapport à la France. Il y a une influence américaine, cependant les gens sont en général plus accueillants que les Français Lancelot Peaucelle, étudiant à l'école de jeux vidéo Rubika à Montréal Pendant des années, l'immigration francophone hors Québec se comptait sur les doigts d'une main — à peine 2 % en 2021. Lancelot Peaucelle, étudiant à l'école de jeux vidéo Rubika à Montréal, résume : « Nous sommes sur des cultures assez différentes ici au Canada par rapport à la France. Il y a une influence américaine, cependant les gens sont en général plus accueillants que les Français, et la ville de Montréal en elle-même est assez active. Forcément, la nourriture française me manque et vivre ici est assez cher. » Et d'ajouter : « Le Canada représentera toujours une opportunité pour quiconque souhaite découvrir une industrie du jeu vidéo large et soudée. Beaucoup de grands studios de jeux vidéo sont ici, dont Ubisoft Montréal et ses 4500 employés, et encore bien d'autres. Cependant, la crise actuelle du jeu vidéo touche aussi de nombreux studios montréalais, et la réduction récente de certaines subventions gouvernementales met en péril les plus petits studios. » Publicité Pas de sentiments anti-immigration Il n'y a pas de sentiment anti-immigration déclaré au Canada. L'histoire y est différente de celles des pays européens, et le pays n'a pas de passé colonial. Ce qui fait que les Maghrébins et les Africains, dans leur ensemble, s'y sentent moins discriminés. Il n'existe pas de parti d'extrême droite ou d'extrême gauche véhiculant la haine et le racisme, et les partis politiques canadiens prônent le respect de l'autre, et non la division, afin de faire progresser le pays économiquement et socialement. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de racisme. À lire aussi «Négociatrice redoutable» contre star de la finance... Ces deux amis en lice pour succéder à Justin Trudeau Parmi les idées reçues, celle que le Canada, pays riche, aurait développé un bon système de santé, est fausse. Les soins n'y sont ni meilleurs ni plus mauvais ; tout dépend des provinces, car la santé est une compétence provinciale. Certaines disposent de systèmes de santé meilleurs que d'autres, mais la moyenne est très inférieure à la France pour ce qui est de l'accessibilité aux soins. Maxence Perrin, étudiant, conclut, un brin philosophe : « Un des gros désavantages du Québec, c'est l'accessibilité aux soins. Il est compliqué d'obtenir un rendez-vous chez un médecin généraliste , et encore plus un spécialiste. Heureusement que les pharmaciens et pharmaciennes ont la possibilité de nous ausculter. » Et c'est peu dire lorsqu'on est malade !

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